26 févr. 2012

Tarots Divins Jeu 1 : La Sanguinaire d'Aurélie Mendonça.


Tarots Divins
Jeu 1 : La sanguinaire

d'Aurélie Mendonça

aux éditions Rebelle

Quatrième de couverture :

Dans un monde qui ne valait pas la peine d'être sauvé et en lequel je ne croyais plus, j'ai décidé de faire régner ma propre loi. Chasseuse devenue vampire, paria, traîtresse, génie, rejetée par ceux que je protégeais et admirée par cette race que je haïssais, je n'ai aujourd'hui plus qu'une seule chose à l'esprit: ma vengeance.
Combattre pour gagner ma place sur le trône n'était que le premier pas.
Je m'appelle Elizabeth. Je suis désormais la reine des vampires.

Ma Chronique :

Vous ne pouvez pas vous imaginer ce que cela fait de se dire que vous êtes à deux doigts de rencontrer la reine en personne. Cela fait des semaines que je prépare cette entrevue intimiste. Mais là je dois avouer que mes mains sont bien moites et que, s'il en avait eu l'occasion, mon cœur se serait mis à battre à en sortir de ma poitrine.
Mes très chers petits démons, aujourd'hui, j'ai l'immense honneur de partir à la rencontre d'Elizabeth Wolfgrave, et de pouvoir vous la présenter. 
Elizabeth est la reine des vampire, et ne vous méprenez pas sur sa peau grise, elle est loin d'être aussi instable et inexpérimentée que les nouveaux vampires. 
Trouver le château dans les Carpates ne fut pas une mince affaire ! D'autant plus que le seul moyen d'y accéder est tout ce qu'il y a de plus traditionnel... Avec vos jambes ! Toujours est-il que je n'avais pas du tout pensé à cela, et que mes escarpins en ont pris un coup. 
J'avais préparé un petit discours de remerciement, et tout un tas de questions pour la reine, cependant, mon arrivée dans la demeure de la Sanguinaire m'a un peu -beaucoup- fait oublier ce pourquoi j'étais venue.

Ce ne fut pas la reine elle-même qui vint m'accueillir. Non, il ne faut pas rêver non plus. En revanche, je ne lui en veut guère... Le guerrier qui se postait devant moi me laissa sans voix! J'avais entendu parler des huit membres de la cohorte, mais j'ai du avoir le droit au meilleurs spécimen ! 
Plutôt grand et baraqué, l'homme qui se tenait devant moi était coiffé avec des dreadlocks et me regardait en souriant. A croire qu'il s'attendait à un truc que je n'allais pas du tout apprécier!

Dementia : Bonjour. Euh... Je... Euh...
Le guerrier: On t'a pas appris à parler dans ton vieux pays ?

D: Si ! Oups là... mauvaise idée de prendre la mouche... Euh... Je veux dire, excusez-moi. Je suis Dementia Keir. Je suis attendue par la reine. Et vous êtes ?
Le guerrier: Nilosh.

Je déglutis difficilement, et suivis Nilosh dans un dédale de couloirs et d'escaliers, à croire qu'il souhaitait que je me perde et ne puisse pas retrouver la sortie seule. 
Nous arrivâmes dans ce qu'il me sembla être la salle du trône. Très épurée, la pièce se composait simplement d'un siège et de tentures pourpres. Trônant majestueusement, la Reine était vêtue d'un bustier rouge sang, d'un pantalon en cuire noir, et de superbes bottes à talon aiguille rouges. Elle était négligemment assise, une jambe pendant par-dessus un accoudoir, le coude opposé appuyé sur l'autre repose-bras. Elle était en train de lire un livre, son épée posée non-loin d'elle. A ses côtés, Un jeune homme penché par-dessus son épaule lisait également l'ouvrage qu'elle tenait. Mon entrée ne les avait pas dérangée le moins du monde, et ils vaquaient à leur occupation comme si de rien n'était, trop absorbés pour m'accorder le moindre regard.

Nilosh me fit signe de ne pas bouger et alla parler à la reine qui constata enfin ma présence. 

Elizabeth: Ah ! Enfin !
D: Oui, je... euh... enfin...
N: Je crois qu'elle a des problèmes pour parler.
D: Non ! 

Je pris une grande inspiration, et m'avança vers la reine. Après l'avoir discrètement essuyée sur ma jupe, je lui tendis la main afin de la saluer. 

D: Dementia Keir. Enchantée de vous rencontrer enfin. Dis-je la main toujours en l'air.

Après réflexions, elle me serra la main. J'eus l'impression que mes phalanges n'allaient pas tenir, et on pouvait très distinctement entendre leur plainte douloureuse si l'on tendait suffisamment l'oreille.

D: Veuillez m'excuser pour ce retard, je ne m'attendais pas à ce que le château ne soit praticable qu'à pieds.
E: Soit, cela peut arriver. Cependant... J'espère que vous comprendrez que cette entrevue sera plus courte que prévue !
D: Bien évidemment.
E: Asseyez-vous donc !

Nilosh avait placé un fauteuil derrière moi sans que je m'en rende compte. Cette ambiance commençait vraiment à me faire flipper. J'ai beau être un vampire-né, je n'en suis pas moins une trouillarde... Un lapin tombé au fond d'un terrier infesté de renards.

D: Bien ! Majesté, pouvez-vous, en quelques mots, nous dire d'où vous venez ?
E: De Paris.
D: Oui... Je me tortillais mal à l'aise. Il fallait que je choisisse mieux mes questions. Je voulais dire, comment en êtes-vous arrivée à devenir un vampire? Quelle était votre vie avant tout cela ?
E: En quelques mots? Elizabeth Wolfgrave est née pour se venger. J'étais une chasseuse de vampire, je suis devenue l'un d'eux.

D: Que s'est-il passé pour que vous ayez besoin de vengeance? 
E: Ceux que je croyais être ma famille m'ont trahie. 

D: Vous voulez dire, que les chasseurs de vampires ne sont pas ce qu'ils paressent? 
E: Vous êtres très perspicace !

D: Merci... Enfin je crois... Une fois devenue vampire, comment avez-vous fait pour devenir la reine?
E: Il m'a fallut près de dix ans pour mettre mon projet à exécution. Sans Nilosh et Huan, tout ceci n'aurait pu être possible.

Mes yeux se posèrent sur le fameux Huan. Il était jeune et son regard reflétait l'intelligence, et... Devant ma surprise, la reine afficha un sourire carnassier.

D: Mais c'est...
E: un humain oui. Cela vous pose-t-il un problème mademoiselle Keir ?
D: Non, bien-sûr que non. Vous avez tué l'un des meilleurs chasseurs. Est-ce que cela est une fierté pour vous?
E: Je ne tue pas par plaisir, et encore moins pour flatter mon égo. Il se dressait en travers de mon chemin, il a choisit de combattre, il a perdu. 

D: On dit qu'un ange veille sur vous...
E: Un ange ? Les gens disent vraiment n'importe quoi ! En avez-vous terminé avec vos questions ? 

D: Une dernière si vous me le permettez. Elle hocha la tête. Au jour d'aujourd'hui ; diriez-vous que votre vengeance est accomplie?
E: Vous êtes encore loin de pouvoir imaginer tout le chemin qu'il me reste à accomplir. 

Notre petite entrevue s'arrêta là. Je pris congé de la reine et fût raccompagnée par Nilosh. Avant que la porte de la salle du trône ne soit fermée, un rire angélique me parvint aux oreilles. Le regard lourd de sens que m'offrit le guerrier de la reine me dissuada de poser la moindre question.

Si arriver au château des Carpates fut difficile, en repartir fut encore pire ! On ne m'y reprendra plus, à mettre des talons pour escalader ! 


Petit mot de la fin, après les élucubrations d'une Démentia inspirée:

Ce livre fut un pure moment de bonheur. Il sort de l'ordinaire, oui je vous l'accorde, les vampire y ont un physique jeune, et alors? Cela ne fait-il pas parti de nos fantasmes vampiriques? La jeunesse éternelle ? L'héroïne a un caractère bien trempé, et ne manque pas d'égo. Elle en aura bien besoin vu les aventures qui l'attendent ! Nilosh en fera craquer plus d'une avec son humour et son physique. C'est lui qui m'a donné mon premier fou rire ! 
Sincèrement je vous le conseille ! C'est le premier tome d'une trilogie, et les questions restant en suspend à la fin de ce premier tome laissent présager d'une suite plutôt dynamique !

Tout Feu tout Flamme


Recueil de nouvelles : 
Tout Feu Tout Flamme
De Christy Saubesty

Pour commander ? C'est ICI !

Avertissement : Ce livre est un recueil de nouvelles érotiques... Destiné à un public avertit ! 

Quatrième de couverture :

Quel est le point commun entre un plombier attentif, un kiné consciencieux, un petit frère compréhensif, un collègue fiable et un informaticien solitaire ?
Pour Tonya, Sarah, Dylan, Agnès et Kelly, la réponse est évidente : la passion.
Alors au diable la fuite d´eau, le métier de sa petite amie ou les idées reçues!
Au fil de ces cinq nouvelles érotiques, venez découvrir comment les corps peuvent s´enflammer, s´embraser et se consumer.
Des récits sensuels et croustillants. Doux et fougueux. Romantiques et intenses.

Ma Chronique :

Je me suis longuement questionnée sur la manière dont j'allais vous présenter ce livre. C'est le premier du genre que je vous dévoile. Dois-je vous présenter chaque nouvelles? Ou bien l'ensemble du recueil ? Pas facile !

Chaque nouvelle est différente, alors même si l'auteure reste la même, je vais le faire comme je le ferai pour un anthologie.

Douce folie
Tonya Chalimarre est furieuse !
Arrivée depuis moins de quarante-huit heures dans sa villa de location – où elle espérait passer sereinement les premières vacances qu'elle s'accorde depuis un an –, elle découvre une fuite d'eau sous l'évier de la cuisine. Oui, seulement c'est dimanche et toutes les entreprises de réparation lui rient au nez... toutes sauf une. C'est ainsi que Dominic Duval, viril et charismatique spécimen masculin en puissance, passe sa porte pour s'occuper de sa plomberie.

Si je n'avais pas lu le résumé, je n'aurai pas su que la belle Tonya était en vacances et non chez elle. Est-ce que cela m'a empêché de dévorer cette nouvelle ? Je dirai que NON ! 
Tonya est une jeune femme à l'esprit plutôt... déluré ? Libéré ! Voilà, c'est le bon terme. Sa fuite d'eau va la faire rencontrer Dominic, plombier trentenaire de son état. Ce dernier, loup solitaire, n'est pas insensible au charme de la demoiselle et ne se fait pas prier pour aller vérifier l'existante de fuites diverses. 
Une interdépendance physique va se créer entre nos deux tourtereaux et... 

Soins à domicile
Ludovic Jourdain, trente-sept ans, divorcé et père d'une ado de douze ans, est kinésithérapeute dans un cabinet réputé. Un matin, il est assigné comme remplaçant pour des soins à domicile. Mais en arrivant chez sa patiente – qui a été victime d'un grave accident de voiture et qui réapprend à mobiliser son dos et ses jambes – il perd tout professionnalisme et se met à fantasmer sur le corps voluptueux de la belle Sarah Mitchel. Sarah qui n'est autre que la prof de dessin dont sa fille ne cesse de chanter les louanges.

Dans cette  deuxième nouvelle, nous faisons la connaissance de Sarah. Professeur de dessin dans un collège, elle fut victime d'un accident (renversée par une voiture). Chaque jour, elle reçoit des soins infirmiers ainsi que ceux d'une Kinésithérapeute. Elle réapprend petit à petit à mobiliser le bas de son dos et ses jambes, désespérée que cela n'aille pas plus vite. Malheureusement, sa Kiné est enceinte et elle ne peut plus s'occuper de Sarah. Cette dernière est alors angoissée à l'idée de changer de praticien, et de ne pouvoir poursuivre ses progrès avec cet inconnu. 
Ludovic élève seul sa fille de douze ans, qui est, de plus, une des élèves de Sarah. Ce beau kiné tombe immédiatement sous le charme de la jeune femme. Très vite, il va outre-passer son rôle, et faire des avances à Sarah. 
S'il est une chose que j'ai apprécié dans cette nouvelle, c'est l'exactitude, presque troublante, avec laquelle, l'auteur décrit la symptomatologie de l'héroïne, les soins, tout est habilement décrit. Merci Christy.

Le cadeau
Chaque nuit, Dylan rêve de Gabrielle, la petite amie de son frère aîné, Stanislas, depuis qu'il les a surpris tous les deux en plein ébat amoureux. Il n'a pas encore eu d'expériences sexuelles et elle incarne tous ses fantasmes. Belle, fine et toute en jambe, la peau légèrement dorée, les yeux couleur émeraude, des petits seins hauts et fermes. La jeune femme s'est toujours montrée très douce avec lui, mais jamais comme il aurait aimé qu'elle le fasse. Alors, quand elle lui demande ce qui lui plairait pour son anniversaire, il n'hésite qu'une seconde. « C'est toi que je veux », lui avoue-t-il.

Voilà une histoire à faire fantasmer hommes ET femmes... 
Dylan et Stanislas sont deux frères. Dylan, le plus jeune, habite chez son aîné le temps de pouvoir prendre son envol financièrement. Stanislas sort avec Gabrielle. Cette jeune femme éveille en Dylan des envies qu'il préfèrerait taire... Peine perdue ! 
Place à un triangle amoureux... mais le troisième sommet n'est pas celui que vous pensez! Christy Saubesty nous propose ici une jolie histoire d'amour...

Friend thérapie
Agnès subit rupture sur rupture et la fin de sa dernière relation la met dans un état proche de la dépression. Elle se pose des questions sur ses capacités à séduire – et à garder – un homme et finit par en parler avec son ami Elliot, mais aussi à Matt, un collègue qu'elle considère comme son frère. Tous deux vont aider Agnès à faire renaître sa confiance en elle, à la valoriser, à l'aider à surpasser ses peurs par le biais d'une thérapie pour le moins inhabituelle.

Ou lorsque les amis vous aident à surmonter vos craintes, vos doutes, vos incompétences...
J'adore ! Le personne d'Elliot m'a beaucoup fait rire, toutes les femmes ont envie d'avoir un ami gay comme lui ! Matt? Et bien, comment dire... Je pense que sa bibliothèque vaut le détour !

Le feu de la passion
Stéphane Benneth, quarante-trois ans, est développeur informatique. Il vit dans un hôtel particulier depuis la mort de sa femme, huit ans plus tôt. Il n'a jamais voulu refaire sa vie, ni pu se lier d'amitié, même courtoise, avec aucun de ses voisins. Sa rencontre avec Kelly, la nouvelle employée assignée au service d'étage, va tout changer. Inexorablement attiré par la très jeune, très fraîche et très discrète jeune femme, Stéphane va se faire violence pour s'obliger à la sagesse et refouler cette attirance qu'il estime déplacée... Mais quand il vient à son secours alors qu'elle est agressée dans l'hôtel, il sait que rien ne l'empêchera de succomber.

Là encore, Christy a su être juste dans ses mots, dans ses descriptions. Voici une histoire de tolérance, d'amour, d'espoir... La différence d'âge n'empêche pas les sentiments.

Un Bilan ?
J'ai adoré ce petit livre. Le point négatif, IL EST TROP COURT ! Christy, cela devrait être interdit de frustrer son lectorat! Alors attention mes petits démons, nous sommes dans de l'érotique, et à ce titre, les scènes de sexe sont très présentes et extrêmement détaillées !

13 févr. 2012

Eclipse Lunaire de Agnès K. Mongili


La future sortie des éditions Nergäl !
vivement le 15 Mars!
Son prix? 17€ !

12 févr. 2012

Le petit mot du lundi !

Bonjour mes petits démons!
J'espère que vous allez bien par ce lundi qui reste encore un peu frisquet!
Comme vous avez pu le constater, j'ai ouvert une nouvelle page facebook, consacrée à Lyra McArthur, mon projet roman. Il sera du genre romance historique mais revisité à la sauce Dementia, puisque vous constaterez que mon héroïne a quelques particularités!
En ce qui concerne le blog, je pense vous donner ma chronique de Tarot Divin d'ici dimanche, et peut-être une autre en passant.
Je vous souhaite une bonne semaine!
Bisous ^_^
Dementia.

10 févr. 2012

Réquiem d'un soupir de Tiffany Schneuwly

Requiem d'un soupir

de Tiffany Schneuwly

aux éditions Val Sombre


Quatrième de couverture:

Une inspiration… une expiration… un soupir…
La vie de Mercedes se résume à cela. A 19 ans, elle souffre d’un asthme sévère et ne peut profiter de sa vie comme elle le souhaite.
Voyant qu’elle passe à côté de toutes les expériences qu’elle devrait vivre durant son adolescence, une étrange petite fille va venir à sa rencontre afin de lui apprendre à profiter de sa vie.

L’asthme est une maladie commune, mais pas moins grave pour autant. Découvrez l’histoire d’une jeune fille qui se bat pour survivre, pour soupirer son requiem…

En achetant ce livre, vous soutiendrez des personnes souffrant de maladies des voies respiratoires. Un partie des bénéfices relatifs à la vente de l'ouvrage sera reversée à la Ligue Pulmonaire Fribourgeoise.


Ma chronique :

Il n’est jamais facile de donner un avis sur un livre que vous avez lu avant publication, et en particulier lorsque son auteur(e) est un(e) ami(e). Afin de juger dans la plus grande impartialité possible, je vous propose un nouveau modèle de chronique légèrement inspiré par les fiches des comités de lecture. Ne vous inquiétez pas mes petits démons, cela ne deviendra pas une habitude ! 

Ce que j’ai le plus aimé :
L’histoire ! Et bien oui, c’est une peu basique de dire cela, mais l’histoire est LE point fort ! L’asthme est un sujet peu abordé dans les livres, les films ou les magazines. C’est une maladie banalisée, hors elle n’épargne pas ceux qui en souffre. Elle n’est pas bénigne, certes elle est de mieux en mieux traitée et contenue. L’asthme a différents degrés suivant les personnes atteintes, mais il n’en reste pas moins qu’elle est incurable. Voilà ce que j’ai aimé, que l’on parle enfin de cette maladie qui touche énormément de monde et qui porte à conséquence sur la vie des asthmatiques et celle de ceux qui les entourent. Je suis personnellement entourée par deux petits bouts qui en sont atteints et vous comprendrez que cela me touche.

Ce qui m’a le plus gêné :
Ça va être très simple. Lorsque j’ai lu ce livre la première fois, je me suis dite : « Mais cet auteur a quel âge ? Il sort d’où ? ». Ensuite, j’ai rencontré l’auteur qui, cela dit en passant est une femme. Et j’ai compris ! Tiffany Schneuwly est Suisse, loin d’être un défaut (au contraire), cette particularité explique le vocabulaire employé. Ce n’est qu’à la deuxième lecture (la version corrigée) que j’ai apprécié le récit à sa juste valeur (merci mes amies Suisses d’ailleurs). 

Les personnages :
À 19 ans, Mercedes n’est pas une ado comme les autres. 5 ans plus tôt, elle devient asthmatique et sa vie en devient rythmée par la maladie, ou plutôt par les crises. Et elle en fait souvent ! Elle n’a que deux amies, qu’elle côtoie depuis l’enfance, ce sont les seules à savoir quoi faire dans les cas d’urgences, et ce sont les seules personnes avec qui elle passe du temps. Elle ne veut pas se rapprocher des autres, elle ne veut pas parler de sa maladie, et surtout elle ne veut pas voir la pitié dans leurs yeux. Elle voudrait être traitée comme une personne normale, et se refuse de rencontrer un garçon. Mais par-dessus tout elle culpabilise. Elle s’en veut de faire souffrir sa mère.
Les meilleurs amies de Mercedes, Alice et Coralie sont bien présentée, cependant leur psychologie n’est pas développée outre mesure puisque nous sommes dans la tête de Mercedes. Ce qui est notable toutefois, c’est qu’elles sont extrêmement présentes pour notre héroïne, et qu’elles essaient de faire en sorte qu’elle ait une vie normale.
Enfin il y a Arnaud et la petite fille… Mais là je ne dirai rien. Ce sont des piliers, des personnages qui chamboulent l’histoire, qui font réfléchir Mercedes… La petite fille est-elle vraiment une inconnue ?

Au final :
J’ai aimé, passé la barrière minime de la langue, ce livre est divertissent et nous amène à adopter une posture réflexive. Certes l’écriture est simpliste, point de tournures compliquées, de vocabulaire soutenu, ou d’envolée lyrique ; mais après-tout, ce n’est pas ce que l’on demande à ce livre. L’auteure a su allier un sujet difficile au fantastique, et elle le fait très bien !
Point encore plus important, si vous regardez en bas de la quatrième de couverture, vous découvrirez qu’une partie des bénéfices, relatifs à la vente du livre, sont reversés à la ligue Pulmonaire Fribourgeoise. Alors, en achetant ce livre vous ferez d’une pierre deux coups ! Vous vous offrirez un livre et vous aiderez…




Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, de Stefan Zweig

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme

de Stefan Zweig

éditions Le Livre de Poche


Quatrième de couverture:

Scandale dans une pension de famille "comme il faut", sur la côte d'Azur du début du siècle : Mme Henriette, la femme d'un des clients, s'est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n'avait passé là que la journée... Seul le narrateur tente de comprendre cette "créature sans moralité", avec l'aide inattendue d'une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a réanimés chez elle. Ce récit d'une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l'auteur d'Amok et du Joueur d'échecs, est une de ses plus incontestable réussites.

Ma chronique:

Attention les yeux mes petits démons, ceci n'est pas un chronique comme j'ai l'habitude d'en faire. J'ai dû lire ce livre pour mes études et en faire une Fiche Lecture. Et c'est cela que je vais partager avec vous aujourd'hui.
A la fin de la fiche, vous retrouverez quelques lignes sur mon sentiment profond par rapport à cette nouvelle.

24H de la vie d’une femme

Auteur : Stefan Zweig
Editeur : Le Livre de Poche
Collection : Littérature & Documents
Date d’édition : Avril 2011
Nombre de pages : 125
Traduit de l’Anglais par Olivier Bournac et Alzir Hella.

L’Auteur :
Né à Vienne en 1881, fils d’un industriel, Stefan Zweig a pu étudier en toute liberté l’histoire, les belles-lettres et la philosophie. Grand humaniste, ami de Romain Rolland, d’Émile Verhaeren et de Sigmund Freud, il a exercé son talent dans tous les genres (traductions, poèmes, romans, pièce de théâtre) mais à surtout excellé dans l’art de la nouvelle (La confusion des sentiments, Le joueur d’échecs), l’essai et la biographie (Marie-Antoinette, Fouché, Magellan…). Désespéré par la montée du nazisme, il fuit l’Autriche en 1934, se réfugie en Angleterre puis aux États-Unis. En 1942, il se suicide avec sa femme à Petrópolis, au Brésil.

Le genre :
Ce livre est une nouvelle dont le concept a été inspiré à l’auteur par le roman épistolaire de la Princesse de Salm, Vingt quatre heures de la vie d’une femme sensible.

Le Cadre :
Dans une pension sur la Riviera, au début du XXème siècle, dix ans avant la première guerre mondiale, soit vers 1904.

Les personnages principaux :
    - Mrs C…, 67 ans environ, veuve, deux enfants, se remémore vingt quatre heures de sa vie, suite à un fait d’hivers.
    - Le Joueur, entre 20 et 25 ans environ, nous ne connaissons pas son nom, il vient de la Pologne Autrichienne, il se destinait à une carrière diplomatique. Après avoir vu son oncle gagner aux jeux, il en devint accro.
    - Le narrateur, nous ne connaissons rien de lui, à part qu’il prend la défense de Mme Henriette, et que cela touche Mrs C….
    -  Mme Henriette, celle par qui le scandale éclate, et celle qui fait replonger Mrs C… dans un passage de sa vie. Mariée, deux enfants, une trentaine d’années, du jour au lendemain, elle quitte Mari, enfants et amis pour suivre un homme plus jeune qu’elle, rencontré quelques jours plutôt.

Résumé :
Nous sommes quelques années avant la guerre, dans une pension de la Riviera sur la côte d’Azur. À cette époque, les femmes portent de belles toilettes, et se consacrent à l’éducation des enfants. Cette pension regroupe plusieurs personnes biens sous tout rapport ou « comme il faut », du moins en apparence. Il y a le narrateur, Mrs C…, une anglaise discrète et distinguée ; un couple d’Allemands venus faire de la photo ; un Danois rondelet voulant pratiquer l’art de la pêche ; un couple Italien venu paresser au soleil, et un couple de Lyonnais avec leurs deux filles. Il y avait d’autres clients de la résidence, mais il n’en est pas fait mention dans la nouvelle.
Tout ce petit monde vit en harmonie, discutant, jouant, et mangeant ensemble ; jusqu’à l’arrivée d’un jeune homme français. Blond, le visage juvénile, il faisait montre d’attention envers nos protagonistes, notamment Mme Henriette.
Cet équilibre bascule lorsque l’industriel Lyonnais découvre un beau matin, que sa femme a disparue, emportant ses valises.  Ce n’est que le soir venu, qu’il découvre une lettre qu’elle lui a laissée, expliquant qu’elle était partie avec le jeune français.
Ce scandale entraina nos protagonistes dans un débat plutôt enlevé, dans lequel seul le narrateur prend la défense de Mme Henriette quitte à outrer les autres. Les arguments avancés par le narrateur, éveillent l’intérêt de Mrs C… qui était jusque là restée en retrait. Intriguée par ce témoignage de tolérance, elle cherche à avoir une entrevue avec lui. Une fois assurée qu’il pensait vraiment ce qu’il disait sur Mme Henriette, Mrs C… décide de lui dévoiler un lourd secret. Vingt quatre heures de sa vie qui auraient pût tout changer.
Alors qu’elle avait 43 ans et que sont mari était déjà décédé. Elle s’était rendue à Monte-Carlo pour y voir sa belle-sœur et s’y divertir. Un soir alors qu’elle était au casino, et qu’elle regardait les mains des joueurs comme le lui avait appris son défunt mari, elle resta circonspecte face à des mains qu’elle qualifia elle-même « d’une beauté rare ». Malgré elle, elle releva lentement ses yeux vers le visage de ce jeune homme, et fut effrayée de constater que son visage exprimait autant de choses que ses mains. Voyant la détresse du jeune homme lorsque celui-ci perdit tout son argent, elle le suivit hors du casino pour le retrouver allongé sur un banc alors qu’il pleuvait. Prise de pitié, elle l’aida, le poussa à se relever, et à l’accompagner dans un hôtel où il pourrait dormir au sec. Elle voulait qu’il reparte chez lui par le premier train dès le lendemain matin. Mais la nuit ne se déroula pas comme elle l’aurait pensé. Ils passèrent la nuit ensembles, et au petit matin, Mrs C… se sentait différente. Elle était cependant bien décidée à le faire revenir dans le droit chemin, et lui faire oublier son addiction au jeu de hasard. Ils passèrent la journée ensembles en attendant le train. Il lui raconta sa vie, dévoilant ce qui l’avait amené à Monte-Carlo. Lorsqu’ils se séparèrent (avant de se retrouver à la gare pour un dernier adieu), Mrs C… prit une grande décision. Elle l’accompagnerait. Elle partirait, laissant amis et famille. Alors, elle fit préparer ses bagages, mis en ordre ses affaires, mais un léger contretemps la mis en retard, et elle loupa le train. Désemparée, elle laissa ses bagages à la gare, et passa par tous les lieux où ils avaient partagé des moments qui resteraient à jamais gravés dans sa mémoire. Vers 20h, elle retourna au casino. Mais la découverte qu’elle y fit, la désola. Elle le trouva attablé à la Roulette, jouant l’argent qu’elle lui avait donné pour qu’il s’en sorte. Malgré ses protestations, il refusa d’arrêter de jouer, et l’humilia en public. Le soir même, elle prit le train de 22h (vingt quatre heure exactement après sa rencontre avec le jeune homme) pour Paris, et après un voyage de 48h, elle arriva chez son fils en Angleterre. Dix après cette épisode de sa vie, elle apprit qu’il s’était suicidé, mettant fin à sa culpabilité.

Extrait :

Éditions Le Livre de Poche, page 37 (il n’y a pas de chapitre) :
    « Et maintenant, vous comprendrez pourquoi je me suis décidée brusquement à vous raconter ma destinée. Lorsque vous défendiez Mme Henriette et que vous souteniez passionnément que vingt quatre heures pouvaient changer complètement la vie d’une femme, je me sentis moi-même visée par ces paroles : je vous étais reconnaissante parce que, pour la première fois, je me sentais, pour ainsi dire, confirmée, et alors j’ai pensé que peut-être, en libérant mon âme par l’aveu, le lourd fardeau et l’éternelle obsession du passé disparaîtraient et que, demain, il me serait peut-être possible de revenir là-bas et de pénétrer dans la salle où j’ai rencontré ma destinée, sans avoir de haine ni pour lui, ni pour moi.»

J’ai choisi ce passage car il exprime à lui seul tout le cheminement du livre, et en particulier, le travail de confession de Mrs C… Par le fait qu’elle raconte en détail ce passage de sa vie, elle cherche à se décharger du poids de la culpabilité, de ne pas avoir pu sauver ce jeune homme. En même temps, ce passage nous montre bien, que la tolérance du Narrateur envers Mme Henriette, lui amène la reconnaissance de Mrs C…, reconnaissance, qu’elle avait cru elle-même percevoir dans les yeux de son détracteur. Faire son autocritique auprès du Narrateur, représente une sorte de psychanalyse pour Mrs C… Elle prend conscience de son acte manqué.


Appréciation en lien avec la forme :
    - Je ne peux pas dire que j’ai aimé ni que j’ai détesté ce livre. J’ai eu du mal à le débuter, et ce n’est que peu de temps avant de faire cette fiche, que j’ai réussi à le lire d’un bout à l’autre sans m’arrêter. Il ne fait pas parti de mes lectures habituelles, et le style philosophique a été, pour moi, difficile à « apprivoiser ».
    - C’est un livre court, puisqu’il fait parti du genre de la nouvelle. Les caractères sont de bonne taille, et dans une police classique. Les phrases sont parfois très longues, ce qui peut amener de la difficulté lors de la lecture. La couverture représente une femme des années 1900, prenant le soleil. On peut très bien s’imaginer cette scène dans le livre.

Appréciation en lien avec la formation professionnalisant du métier de soignant :
    -  Les idées principales abordées dans cette nouvelle sont la psychologie de la personne âgée, et celle de la femme, que nous n’avons pas encore vue dans l’unité d’enseignement 1.1 : Psychologie, Sociologie et Anthropologie, l’addiction (aux jeux), et l’autolyse (le dualisme pulsionnel : la pulsion de mort) ainsi que toute la psychologie de l’adulte et du vieillissement. Ce texte aborde la culpabilité, et le besoin de pardon.

Mon avis :
Si au départ j'ai eu du mal à lire cette nouvelle, une fois la dead line arrivée, je n'ai eu d'autre choix que de m'y mettre. Et j'ai été emportée ! Contre toute attente, j'ai aimé. Le démarrage est difficile, les phrases sont longue, le langage, d'un autre temps. Zweig est très philosophe, il aborde des sujets très prisés en psychologie, mais si vous mettez cela de côté, vous vous plongez dans l'histoire, jusqu'à la dernière page. Vous voulez savoir ce qu'il arrive à Mrs C... et à ce jeune homme. Si vous tombez dessus, et que vous avez une envie soudaine de lecture profonde... allez-y !